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L’agréable austérité d’un monastère reconverti en hôtel

Pour célébrer les 40 ans du Cersaie – salon international de la céramique et de l'ameublement de salle de bains (du 25 au 29 septembre 2023 à Bologne), L'Architecture d'Aujourd'hui propose une série d'articles sur l'emploi du matériau céramique en architecture et sur l'innovation en la matière. Restons en Italie pour la troisième et dernière étape de notre voyage.

À Arco dans le Nord de l’Italie, non loin du lac de Garde, les architectes de l’agence italienne Noa ont partiellement converti le monastère Serve di Maria Addolorata en un hôtel unique à l’ambiance paisible et reposante.

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Entièrement clos par un mur d’enceinte de 7 mètres de haut, le centre monastique fut divisé en 2 parties : l’une continue d’abriter une église et un cloître, l’autre fut convertie en un hôtel de 40 chambres et un espace de détente et de bien-être de plus de 500 m2 dans le jardin.
L’édifice date du XVIIe siècle et l’important projet de restauration fut mené en étroite collaboration avec le Bureau du patrimoine culturel de Trente. « C’était la première fois que nous travaillions sur un bâtiment classé monument historique », rappelle l’architecte Francesco Padovan.

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Dans le bâtiment qui fut alloué aux nouvelles activités hôtelières du monastère, la disposition des espaces, différente et remarquable à chaque étage, fut préservée. Au rez-de-chaussée, un espace central voûté en croix, entouré d’un couloir en forme d’anneau, distribue les espaces communs (réception, hall, salle de petit-déjeuner, bar et cuisine). Au premier étage, un imposant couloir de 50 mètres de long ponctué, au plafond, de poutres en bois dessert les dizaines de cellules monastiques. Celles-ci ont été réunies par paires et converties, l’une en chambre et l’autre en salle de bain. Au deuxième étage, l’impressionnante charpente en bois fut restaurée et la couverture vitrée de manière à inonder de lumière le couloir mais également les chambres grâce à des impostes vitrées.

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Pour ce projet, l’architecte d’intérieur Niccolò Panzani souhaitait préserver « le sentiment de paix et de tranquillité que le monastère a su sauvegarder pendant des siècles » ; un sentiment qu’il traduit dans une ambiance « d’austérité agréable ». Les architectes ont ainsi fait le choix de conserver la clarté aussi bien dans la disposition des espaces que dans le choix des couleurs et des matériaux. Les portes des cellules en bois clair ont été conservées, le sol en terre cuite du couloir du rez-de-chaussée restauré, mais d’autres matériaux neufs ont été sélectionnés.

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Dans les étages supérieurs, des dalles Stoneone de Marca Corona ont été disposées dans les couloirs et pour habiller les salles de bain, ce sont les dalles Ceppo di Gré de la collection Mystone de Marazzi qui ont été sélectionnées. Ces surfaces alliant le caractère de la pierre et les avantages fonctionnels de la porcelaine s’inscrivent parfaitement dans l’ambiance lumineuse et paisible de l’ancien monastère.
Des couleurs plus chaudes ont été choisies pour le nouvel espace bien-être, notamment celles des carreaux de porcelaine de la gamme Sensi conçue par Matteo Thun & Partners pour Florim.

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