Vue de l'exposition, Saint-Nazaire © Marc Domage. À gauche : Basim Magdy, Solar Panels and Other Tangled Devices Broadcasting the Demise of the Empire, 2023-2024, Courtesy de l’artiste et Gypsum Gallery, Le Caire, production Le Grand Café centre d’art contemporain, Saint-Nazaire - à droite : Jean Picart Le Doux, Soleil de lune, 1969, Musées d’Angers © ADAGP, Paris, 2024

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« Power Up », quand l’art contemporain confronte nos infrastructures

Ce mois-ci, Le Grand Café de Saint Nazaire et la Kunsthalle de Mulhouse ouvrent simultanément leurs portes à une toute nouvelle exposition : « Power Up, imaginaires techniques et utopies sociales ». Créée à l’initiative de Géraldine Gourbe et Fanny Lopez, elle interroge, par le prisme de l’art contemporain, la thématique des infrastructures énergétiques. Motivé par une approche féministe, le projet est également porté par les commissaires Sophie Legrandjacques et Sandrine Wymann, en partenariat avec Pro Helvetia, Fondation suisse pour la culture. 

 

Axée autour de valeurs éminemment contemporaines, l’exposition propose d’une part de revenir sur l’histoire des techniques et du progrès, et, d’autre part, d’en faire une relecture plus intime à la vue des enjeux sociaux et écologiques actuels, des crises énergétiques et climatiques en passant par la recherche d’investissements.  Si la partie présentée à Mulhouse s’ancre davantage dans des problématiques régionales, elle revêt toutefois, tout comme au Grand Café, les couleurs de l’utopie, celles d’une volonté de changement profond des infrastructures énergivores qui dictent nos sociétés. 

Carla Adra, Jeanne-Marie et Georges Alexandroff, Jessica Arseneau, Marielle Chabal, Marjolijn Dijkman, Jacques Dommée, Yona Friedman, Hilary Galbreaith, Véronique Joumard, Mierle Laderman Ukeles, Laura Lamiel, Le Corbusier, Claude Parent, Lou Masduraud, Maya Mihindou, Jürgen Neftzger, Gina Pane, Jean Picart Le Doux, Liv Schulman, Tatiana Trouvé, Suzanne Treister et Tomi Ungerer forment la liste des artistes exposés.

 

Claude Parent, Colères 19, Vagues assassines | Laura Lamiel, Le Regard détourné, 2000-2022, collection Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole © ADAGP, Paris, 2024

 

Au programme est donc présentée une majorité d’artistes féminines (qui font également partie du commissariat de l’exposition), motivées par l’envie d’apposer un regard neuf et de participer à cette déconstruction. Pour les organisatrices de l’exposition, celle-ci passe par le changement des infrastructures établies – une utopie qu’elles envisagent par le changement de nos propres imaginaires. 

 

Power Up, imaginaires techniques et utopies sociales.
Le Grand Café, Saint-Nazaire, jusqu’au 12 mai 2024
Kunsthalle, Mulhouse, jusqu’au 28 avril 2024

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