Gare du Nord (Machine tournez vite), 2020. Courtesy Galerie Poggi, Paris
Gare du Nord (Machine tournez vite), 2020. Courtesy Galerie Poggi, Paris

Architecture

Larissa Fassler On Show

À mi-chemin entre la cartographie et la déambulation situationniste, entre l’architecture comme medium et sujet, le travail de Larissa Fassler est avant tout « centré sur les relations entre les personnes et les lieux ». Née en 1975 à Vancouver, l’artiste travaille aujourd’hui à Berlin et fait actuellement l’objet d’un cycle d’expositions à voir, à Paris ou depuis son canapé.

Alors que Larissa Fassler bénéficie actuellement d’une importante exposition personnelle au Currier Museum aux États-Unis, la galerie Poggie à Paris et le Centre d’art de Noisy-le-Sec s’associent pour présenter le travail récent de l’artiste. Intitulées Ground Control et Tissus Urbains, ces deux expositions rendent compte du vaste travail mené par Larissa Fassler sur les thématiques urbaines et sociologiques à travers les grandes villes du monde. Suite à la résidence réalisée par Larissa Fassler à l’automne 2020 au Centre d’art de Noisy-le-Sec, ces deux expositions intégreront de nouvelles oeuvres sculpturales et graphiques liées à Paris, mais aussi Berlin et New-York.


La Gare du Nord rue Beaubourg

Grâce à un travail minutieux d’observation et de recherche, et en mêlant plusieurs approches, l’exposition de Larissa Fassler à la Galerie Poggi à Paris met à nu les enjeux de contrôle qui se jouent à l’échelle de grandes mégalopoles mondiales : propriété immobilière, mémoire collective et mobilités. L’exposition comprend, entre autres, trois nouvelles œuvres autour de la Gare du Nord, un sujet récurrent dans le travail de Larissa Fassler.

Ground Control, Larissa Fassler
Du 23 janvier au 27 février 2021
Galerie Poggi, 2 rue Beaubourg, 75004 Paris

En parallèle, la galerie présente une exposition à l’occasion du premier anniversaire de la disparition de Yona Friedman, révélant un aspect plus intime de l’architecte, ainsi que des tirages de la photographe Sophie Ristelhueber, issues de sa série sur l’architecture en ruine de Beyrouth au début des années 1980. Plus d’informations en cliquant sur ce lien.


Noisy-le-Sec par Noisy-le-Sec

À Noisy-le-Sec, lors d’une résidence durant laquelle elle a organisé de nombreux ateliers avec les habitant·e·s, Larissa Fassler s’est concentrée sur le quartier immédiat de La Galerie, et notamment l’esplanade Simone-Veil. Elle a ainsi réalisé une maquette de grande échelle des tours qui ceinturent le centre d’art : si l’avant des structures reprend les détails architecturaux de ces constructions des années 1970, leurs revers consistent quant à eux en un motif hybride inspiré par les vêtements (marques, motifs textiles…) que portent les usagers de ce quartier à la population très riche et variée. Les visiteurs et visiteuses sont invité·e·s à déambuler dans cette installation, telle une scène de théâtre reflétant le tissu urbain environnant. Présentée à même l’un des murs de l’exposition, une grande carte de Noisy-le-Sec permet aux visiteur·se·s de reporter leurs visions et impressions de la ville, faisant évoluer cette représentation orthonormée qu’est celle du plan urbain.

Tissus Urbains
Du 23 janvier au 20 mars 2021

La Galerie, centre d’art contemporain de Noisy-le-Sec

Pour parer à la fermeture des lieux culturels liée à la crise sanitaire, La Galerie multiplie les événements pour faire connaître sa programmation : conférences, live avec l’artiste, discussions téléphoniques avec une médiatrice… Plus d’information en cliquant sur ce lien.


Manchester critique

Durant l’été 2019, invitée en résidence au Currier Museum of Art à Manchester, Larissa Fassler a pris du temps pour explorer le centre-ville, observer et cartographier les mouvements des habitants allant et venant dans l’espace public. Enrichi de recherches sur l’urbanisme, sur l’histoire et les enjeux sociaux de la ville, ce travail prend aujourd’hui la forme de quatre dessins monumentaux, rendant compte à la fois de l’utilisation des espaces publics mais aussi des besoins des citoyens et de la communauté.

Critical Cartography: Larissa Fassler in Manchester
Du 12 novembre 2020 jusqu’à l’été 2021
Currier Museum of Art, Manchester

Pour découvrir l’exposition malgré la distance et la fermeture du musée, ce dernier organisait en novembre dernier une conférence de l’artiste, désormais disponible en ligne. Plus d’information en cliquant sur ce lien.


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Larissa Fassler, Manchester I, 2019-2020, pen, pencil and pencil crayon on paper, 4 panels, 62 1/4 x 36 in (158 x 91.44 cm) each. Courtesy of the artist and Galerie Jérôme Poggi, Paris, France. Photo: Jens Ziehe.

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Larissa Fassler, Manchester IV, 2019–2020, pen, pencil and pencil crayon on paper, 44 1/2 x 70 in (113 x 178 cm). Courtesy of the artist and Galerie Jérôme Poggi, Paris, France. Photo: Hans-Georg Gaul

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Larissa Fassler, Regent Street / Regent’s Park (Dickens thought it looked like a racetrack), 2009. Archival C-Print, 160 x 291 cm, édition de 5 ex + 2 AP. Courtesy of the artist and Galerie Jérôme Poggi, Paris, France.

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Larissa Fassler, Gare du Nord (Machine tournez vite), 2020. Crayon sur papier, 116 x 181 cm. Courtesy Galerie Poggi, Paris

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