Collaborations

Concours Vicat RéGénération : projet Mermoz.net

Dans le cadre du concours étudiants Comment Régénérer la ville, organisé par le cimentier Vicat, les équipes participantes ont été invitées à réfléchir à de nouvelles manières d’habiter un bâtiment d’habitat social collectif installé au cœur du site Mermoz Sud, à Lyon.
Pour l’équipe de Marjolaine Casella, Narjisse Fousi, Fanny Gachet, Viria Leang, Sijun Lv, Fayçal Sahnine et Lucie Simon, régénérer la ville passe par une plus grande pratique physique en milieu urbain. L’omniprésence de la voiture sur le site de Mermoz limite les déplacements à pied comme à vélo et les espaces publics se désertifient. Les enjeux du projet : rétablir les connections entre habitants et espaces grâce à un parcours reliant les cinq barres de l’îlot, et encourager le dynamisme des usagers dans la vie quotidienne, à l’extérieur comme à l’intérieur de leurs logements.

Les membres de l’équipe finaliste ont présenté leur projet à L’Architecture d’Aujourd’hui.

 

Pers Mermoz net

Votre projet repose sur la question de la mobilité et du mouvement, en cherchant à encourager les déplacements, tant dans l’espace public que dans l’espace privé. Comment cette idée a-t-elle émergé au sein de votre équipe ?

Régénérer la ville par le déplacement des corps en milieu urbain a été notre première intuition. À Mermoz comme ailleurs, le sol est généralement réduit à un plan : lisse et standardisé. Pourtant, le mouvement peut être un facteur de bien-être, tant au niveau sanitaire que social. Nous avons donc tenu à élaborer un projet architectural et urbain dynamique, qui entraîne rencontres, dialogues, et occupation de l’espace public.

Votre principe de maille semble inédit. Comment y êtes-vous arrivés ? Quel rôle a joué le prototypage dans la conception du projet ?

Lors d’une visite dans les laboratoires Vicat, un paysagiste a questionné la faisabilité d’un « béton mou » et nous avons souhaité relever le défi. L’élaboration d’un premier prototype nous a poussé à réfléchir à la standardisation de la maille béton, ainsi qu’à la fabrication d’un moule réutilisable. L’expérimentation a permis d’établir différents degrés de rigidité selon le type de lien utilisé (fibre naturelle, métallique, synthétique, etc.). Cette rigidité variable a été la clé pour arriver à une maille polyvalente pouvant être utilisée aussi bien dans un équipement public, qu’en revêtement de sol piéton ou mobilités douces, ou encore en ajout de surface dans les logements. Un second prototypage nous a donné l’occasion de travailler sur l’esthétique des éléments de béton jusqu’à obtenir des ellipses, intéressantes pour des raisons visuelles mais surtout structurelles. Le prototypage a été un véritable levier pour le projet.

Par une pratique physique de tous les instants, n’excluez vous pas toute population à mobilité réduite ?

Notre projet a pour but de dynamiser la ville par la mise en œuvre d’activités d’intensités variées, allant du jardinage à la course à pied, en passant par le jeu. Cette pluralité d’usages ne se résume pas à une pratique sportive. Nous imaginions fédérer tous les profils d’usagers au sein d’un îlot actif. Des logements en simplex sont accessibles en rez-de-chaussée et au premier étage via une rampe. Et dans les nouvelles habitations verticales, les pièces de vie sont pensées au niveau bas, afin de rester adaptables à toutes les mobilités d’usagers.

 

Entretien réalisé par Garance Sornin

L’équipe :

Marjolaine Casella – Étudiante en architecture à l’ENSAL
Narjisse Fousi – Étudiante en architecture à l’ENSAL
Fanny Gachet – Étudiante en architecture à l’ENSAL
Viria Leang – Étudiante en architecture à l’ENSAL
Sijun Lv – Étudiante en architecture à l’ENSAL et ingénieure diplômée en génie civil
Fayçal Sahnine – Étudiant ingénieur à l’INSA et ingénieur diplômé en génie civil
Lucie Simon – Étudiante en paysage, urbanisme et aménagement à l’ENSP

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