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« Less is mort », les Écoles d’architecture en lutte

Alors que la colère gronde plus que jamais parmi les opposants à la réforme des retraites proposée par le gouvernement depuis le mois de janvier, un autre mouvement se fait entendre et part à l'assaut de la rue, parfois conjointement au premier, pour porter au front ses revendications. Son nom ? « Ensa en lutte ». Demandant une meilleure prise en charge des besoins de la formation en architecture, les étudiants qui incarnent cette initiative ont répondu à nos questions. 

Comment s’est formé le mouvement « Ensa en lutte » ?

Au retour des vacances de février 2023, pour le début du second semestre, les étudiants de l’École d’architecture de Rouen (l’Ensa Normandie, ndlr) se sont retrouvés sans professeurs, et avec un manque de personnel administratif. De ce fait, l’école a dû fermer ses portes. Les étudiants étaient révoltés. De plus, cette école est endettée de 685 000 €. Cela fut l’élément déclencheur amenant à prendre en considération les problèmes des Ensa à échelle nationale. Par conséquent, depuis cette date, les étudiants ne pouvant pas étudier ont fait appel au soutien des autre écoles d’architecture de France. À ce jour, la totalité des Ensa (vingt en tout) sont engagées dans ce combat.

 

© Ensa en lutte
Comment se positionnent les professeurs vis-à-vis de cette lutte ?
Les professeurs sont en accord avec notre mouvement. Ils soutiennent nos revendications et nous accompagnent au sein de nos différents pôles (média, communication, débat, évènement, soutien précarité étudiante…). Ils nous apportent leurs expériences et nous expliquent aussi l’évolution de la situation depuis 1995, et les différentes lois apportées depuis. Ils nous encouragent à continuer le mouvement pour atteindre nos objectifs et faire entendre nos revendications.
Quelle est votre principale revendication ?
Nous en avons plusieurs : mettre en avant le rôle de l’architecture dans la société, notamment dans la transition écologique, l’amélioration du ratio enseignant/étudiant, et une meilleure prise en charge budgétaire des matériaux nécessaires à notre formation (conception de maquettes, par exemple). Ces revendications sont cruciales pour garantir une éducation de qualité, diminuer la précarité étudiante, mieux intégrer l’architecture au sein de notre société et préparer les futurs architectes à relever les défis de la transition écologique.
Pourquoi est-il important, pour les Ensa, de descendre dans la rue à l’heure actuelle ?

Descendre dans la rue nous permet de nous faire entendre, de faire connaître au grand public nos revendications. Cela permet aussi d’informer le grand public sur la réalité de la profession d’architecte.

© Ensa en lutte

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