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Métiers : Hélène Chaudeau, « Je suis une passeuse »

Jusqu’en 2017, Hélène Chaudeau, 39 ans, était archiviste audiovisuelle. En 2018, elle choisit de devenir croque‑mort, un métier qui concerne tout autant la mémoire et la conservation. Installée en milieu rural sur le plateau de Millevaches, dans le Limousin, elle a engagé une réflexion collective pour proposer au commun des mortels une alternative au business de la mort. Entretien.

Propos recueillis par Océane Ragoucy
Illustrations de Jacob Durand pour AA

L’Architecture d’Aujourd’hui : Pourquoi avoir choisi de devenir croque-mort ?

Hélène Chaudeau : Auparavant, j’étais archiviste audiovisuelle, un métier qui engage la mémoire et qui consiste à trier, jeter, conserver et sélectionner au quotidien. J’ai alors perdu mon père et commencé à m’intéresser aux cérémonies funéraires tout en réalisant combien la plupart des gens se trouvaient désarmés face à la mort, qui reste souvent une affaire de spécialistes. J’ai donc décidé de devenir conseillère funéraire, métier plus communément appelé « croque-mort ». Pour cela, j’ai suivi une formation professionnelle de deux mois ainsi qu’un stage, financés par Pôle Emploi, en passant par un organisme qui appartient à un grand groupe funéraire français. Cette formation est assez facile d’accès et suivie par un public très éclectique. Dans mon groupe de formation, les gens partageaient l’envie de développer des obsèques éthiques, sans pousser à la vente. Car les pompes funèbres sont des sociétés commerciales comme les autres qui doivent vendre des cercueils pour être rentables.

Retrouvez l’intégralité de cet entretien dans le n°433 d’AA — Logement social, une exception française ? — , disponible sur notre boutique en ligne.

© L'Architecture d'Aujourd'hui n°433
© L’Architecture d’Aujourd’hui n°433

 

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