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Reçu à la rédaction : la sélection d’AA

À l’occasion des fêtes de fin d’année, découvrez la sélection de livres de L’Architecture d’Aujourd’hui.

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Notes from the Underworld: an architectural exploration
Stefano Corbo,
Schiffer Publishing Ltd, 2019, 144 pages, 25 €

Une maison logée dans un silo nucléaire, une banque de semences en Antarctique, une discothèque à Beyrouth, des lieux d’art, une cave italienne, un monastère creusé dans une montagne : l’ouvrage de Stefano Corbo explore, à la manière d’un atlas, plus de 80 projets architecturaux souterrains, à travers le prisme de la guerre, celui des rituels religieux, du symbolisme et de l’écologie.

Architectural Guide: Moon
Paul Meuser,
DOM publishers, 2019, 368 pages, 38 €

À l’occasion du 50ème anniversaire du premier pas sur la Lune, cet ouvrage recense tous les objets envoyés sur la lune — les succès comme les échecs — par l’humanité. Présenté comme un guide « touristique » à l’aide de dessins, photos d’archives, présentation de prototypes et autres, ce livre rappelle également que les États-Unis et la Russie n’ont pas été les seuls pays à vouloir conquérir notre seul satellite naturel, rapidement rejoints par l’Europe, la Chine, le Japon ou encore l’Inde.

Claude Parent, Visionary architect
Contributions de Donatien Grau, Pascale Blin, Frank Gehry, Jean Nouvel, Odile Decq, Wolf D. Prix, Frédéric Migayrou, et Azzedine Alaïa,
Rizzoli New York, 2019, 224 pages, 69 €

Critique d’architecture du Financial Times et contributeur d’AA, Edwin Heathcote dit des dessins de Claude Parent que « dans leur ambition, non seulement présagent‑ils Daniel Libeskind et Zaha Hadid, mais ils les surpassent ». Plus de trois ans après la disparition de l’auteur de la fonction oblique (avec feu Paul Virilio), sa fille Chloé Parent lui rend un magnifique hommage en éditant, avec la complicité du petit-fils de l’architecte Laszlo Parent, un ouvrage réunissant les témoignages de quelques-uns de ceux pour lesquels sont influence fut déterminante, et surtout des dessins à couper le souffle, dont quelques inédits. Un livre destiné aux passionnés mais aussi à quiconque sait combien un seul homme peut changer le cours d’une discipline.

Walden x
Clément Willemin,
AHA Éditions, 2019, 184 pages, 17 €

Fort de 500 projets à la tête de l’agence française phare Base, le paysagiste Clément Willemin livre Walden x, son premier essai publié aux éditions AHA. S’inscrivant dans la veine de Walden ou la vie dans les bois d’Henry Davis Thoreau, l’essai offre un panorama accessible sur l’art du paysage, en proposant une digression continue du Bad Utoquai (baignade publique aménagée sur les bords du lac de Zurich) vers l’île de Naoshima au Japon, le Silo District à Cape Town, le bas Clichy ou encore l’aire de jeux de Belleville.

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Architectures du bien commun, pour une éthique de la préservation
Salima Naji,
MétisPresses, collections vuesDensemble Essais, 2019, 240 pages, 20 €

En s’appuyant sur ses multiples expériences de chantier, Salima Naji interroge le capital de résilience des techniques dites « vernaculaires », contre les logiques globales et nocives, dont l’omniprésence actuelle du béton est l’expression la plus évidente. Architecte et docteure en anthropologie exerçant au Maroc, Salima Naji privilégie l’utilisation des matériaux et techniques locales dans une démarche de préservation environnementale et culturelle.

Je ne suis pas une femme architecte. Je suis architecte / Breaking Ground, Architecture by women
Jane Hall
Éditions Phaidon, 2019, 224 pages, 40 €

« Diriez-vous de moi que je suis une diva si j’étais un homme ? » avait dit Zaha Hadid, bousculant plus d’un siècle de sexisme en architecture, au cours duquel les femmes se sont vues refuser l’accès aux écoles, voire aux diplômes dont elles avaient suivis les cours. Aujourd’hui encore, elles ne représentent que 10 % des plus hauts postes dans les agences. En réponse à ce contexte, Je ne suis pas une femme architecte. Je suis architecte de Jane Hall rend hommage aux réalisations de femmes architectes. Présentant plus de 150 projets, cet ouvrage est un véritable manifeste, témoignage photographique de la contribution des femmes à la discipline.

Vouâtures
Jeanne-Marie Sens,
L’Une & L’Autre, 2019, 96 pages, 20 €

L’édition L’Une & L’Autre se voue à la littérature, à la poésie, au théâtre, à l’art et à la photographie. Dans Vouâtures, Jeanne-Marie Sens, musicienne, écrivaine et éditrice souligne en photographies la place de plus en plus importante de que prend l’automobile dans notre quotidien.

De Macdonald à Rosa Parks, naissance d’un nouveau quartier à Paris
Camille Picard,
Dominique Carré, 2019, 112 pages, 24 €

La Ville engendre, le plus souvent à ses marges, d’extraordinaires bâtiments qui sont le fruit de circonstances foncières et industrielles particulières. C’est le cas de l’entrepôt Calberson, construit à la fin des années 1960 sur le boulevard MacDonald. Plus importante réalisation en Europe en matière de réception, stockage et distribution de marchandises à l’époque, son architecte Marcel Forest la décrit comme un « socle pour des constructions futures ».
Aujourd’hui, il se situe dans un des quartiers majeurs de réhabilitation urbaine de Paris. L’urbaniste et maîtresse d’ouvrage Camille Picard, en collaboration avec l’écrivain Claude Eveno, livre les clés de ce projet, de la redécouverte des potentialités du lieu à la naissance d’un nouveau quartier. Le tout, illustré par les photographies d’Hannah Darabi et de Cyrille Weiner.

03

Terra Forma, manuel de cartographies potentielles
Frédérique Aït-Touati, Alexandra Arènes, Axelle Grégoire,
Éditions B42, 2019, 191 pages, 25 €

Ce « manifeste pour la fondation d’un nouvel imaginaire géographique » est tout à fait cela : en multipliant les prismes sur une même réalité, ainsi que les représentations possibles, « par les profondeurs, les mouvements, les périphéries, le pouls, les ruines », il offre à l’imagination encore bien d’autres champs des possibles. Pérégrinations expérimentales, ces cartographies alternatives résultent d’échanges entre deux architectes et une historienne des sciences, collaborations déclinables à l’infini pour varier les représentations politiques et poétiques.

Architecture de la contre-révolution. L’armée française dans le nord de l’Algérie
Samia Henni,
Éditions B42, 2019, 344 pages, 30 €

Architecture de la contre-révolution est une analyse des politiques d’architecture et d’urbanisme mises en œuvre par l’État colonial français pendant la guerre d’indépendance algérienne (1954-1962). L’ouvrage interroge le rapport entre l’histoire de l’architecture et le colonialisme, les questions de genre, l’Islam, les ressources et la guerre. Originaire d’Alger, Samia Henni est docteure en histoire et théorie de l’architecture et actuellement maîtresse de conférences à l’université Cornell aux États-Unis.

Reprendre Place, contre une architecture du mépris
Mickaël Labbé
Éditions Payot, 2019, 158 pages, 19 €

Dans cet ouvrage, le philosophe et maître de conférences à l’université de Strasbourg Mickaël Labbé pointe les dérives d’un mouvement de privatisation de l’espace urbain qui réduit le nombre de personnes pouvant obtenir un « droit à la ville ». Retrouvez une interview de Mickaël Labbé à propos de l’ouvrage sur le site d’Usbek et Rica.

Charlotte Perriand, une architecte française au Japon
Charles Berberian,
Éditions du Chêne, 2019, 112 pages, 20 €

Juin 1940, à bord du Hakusan Maru, Charlotte Perriand quitte la France. Endormie dans sa cabine, elle fait un cauchemar. Le Corbusier, sous les traits d’un corbeau, lui fait des reproches : « Tu auras tout le temps de méditer le mal que tu m’as fait ». Charles Berberian, dessinateur et scénariste de bande dessinée français, raconte le voyage de Charlotte Perriand au pays du soleil-levant, qui se tient entre l’automne 1940 et l’hiver 1942, une période-clé dans la carrière de l’artiste. Le livre est complété par un entretien avec Pernette Perriand, sa fille, qui apporte un nouvel éclairage sur sa vie.

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